Les coraux du Belize vont mieux!
- Paola Cura
- 18 sept. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 sept. 2018

Le Belize est le plus petit pays d’Amérique Centrale et sans doute l’un des plus discret. Il recèle néanmoins un trésor sous-marin : la barrière de corail. Poissons multicolores, coraux de toutes formes et de toute tailles et grands mammifères marins, c’est un site exceptionnel, véritable paradis des plongeurs. Classé depuis 2009 sur la liste du patrimoine mondial menacé, le comité de l’UNESCO l’en a retiré le 26 juin dernier.
S’étendant sur 380 km, du Mexique jusqu’au Honduras et au Guatemala, cette barrière est la deuxième plus grande après la barrière australienne et près de 1400 espèces animales et végétales y résident. Elle est malheureusement aussi magnifique que vulnérable, car régulièrement menacée par la puissance destructrice des cyclones, le réchauffement des océans et l’avidité des hommes. Elle fut inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996, et vient d’être retiré de la liste du patrimoine en danger.
C’est une belle récompense pour les ONG, le gouvernement du Belize et la population, qui ont entendu le signal d’alarme et se sont tous mobilisés pour permettre aux récifs de survivre. Jusqu'alors, le gouvernement avait beaucoup délégué la protection de la barrière aux ONG, majoritairement américaines. Mais le Parlement du Belize a voté fin 2017 un moratoire sur la prospection pétrolière sur l’ensemble du territoire et un plan de protection des mangroves avait été mis en place. Il semble donc que le gouvernement ait enfin repris la main sur ces affaires. Il faut aussi noter l’implication importante des 360 000 habitants du pays, qui avaient voté à 96% contre la prospection pétrolière lors d’un référendum informel organisé en 2012. On observe ainsi quelques initiatives intéressantes à l'initiative des habitants, comme la plantation de mangroves ou la création de nurseries pour coraux.
Bien entendu, les mesures prises pour la protection de ce paradis sous-marin n'ont pas été adoptées sans polémique. Si le tourisme et la pêche sont les deux principales menaces pesant sur les récifs, ce sont aussi les deux principaux pôles de l’économie du Belize. D’où la difficulté des autorités des pays caribéens à trouver un compromis durable. Mais le gouvernement belzois a décidé de protéger coûte que coûte ce patrimoine sans se préoccuper des répercussions économiques. Et c’est une bonne chose! Les concepts de pêche durable et d’écotourisme seraient peut-être la clé pour préserver ce trésor de diversité tout en permettant au pays de prospérer.
Rien n’est acquis définitivement malheureusement et les menaces sur les coraux restent présentent, comme le rappelle la militante Kristin Marin : « Le combat n’est pas terminé, les menaces persistent, avec notamment les bateaux de croisière et la surpêche. Et il faut encore protéger les mangroves, qui font partie du récif ».
Paola Cura
Sources :
- image: 2016. PHOTO ADAM / FLICKR / CREATIVE COM
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