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Le Qatar dépose plainte à l’OMC contre ses voisins frontaliers

  • Photo du rédacteur: Margaux Dhuicq
    Margaux Dhuicq
  • 5 sept. 2017
  • 2 min de lecture

Une notification formelle. Le 5 juin dernier, le Qatar a déposé plainte à l’Organisation Mondial du Commerce (OMC, Genève) contre ses voisins frontaliers : l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, le Bahreïn et l’Egypte.

Le Qatar argue d’une "violation des lois et conventions fondamentales du commerce (...) et des aspects liés au commerce de la propriété intellectuelle".


Un blocus complet. Compte tenu de la fermeture de leurs frontières terrestres, maritimes, aériennes et des restrictions sévères de déplacements humains décidés par ses voisins, Doha s’est retrouvée coupée du monde ; Le micro-état n’a alors pas seulement déposé une plainte à l’OMC, mais aussi à l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (IATA) et auprès du Rapporteur des Nations Unies pour la liberté de religion. Le pays souligne en effet les difficultés rencontrées par ses citoyens pour se rendre sur le site musulman de La Mecque, ou encore les importantes pertes financières de sa compagnie aérienne Qatar Airways.


Des rencontres diplomatiques sous tension. Pour mémoire, si un tel blocus a été mis en place contre le Qatar, c’est parce que son gouvernement est accusé de rapprochement avec l’Iran (un territoire chiite, alors que les pays « bloqueurs » sont sunnites), ainsi que de financement et de soutien au terrorisme.

Des reproches que Doha s’est empressé de nier avant de demander à son représentant spécial à l’OMC d’organiser des rencontres officielles avec l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, le Bahreïn et l’Egypte. Pour le Qatar, l’objectif de ces négociations est clair : essayer dans un premier temps de contourner au plus vite le blocus, puis, dans un second temps, faire invalider les pratiques de ses voisins, voire de les sanctionner.


Le Conseil de Coopération du Golfe en pleine crise. Avec cette plainte qatarie, début juin les dissensions internes dans la Ligue Arabe n’ont fait que s’accroître. Face à ce désordre et le « déni » (selon ses contradicteurs) de Doha, l’ensemble des pays frontaliers ont préféré couper tout contact diplomatique avec le pays et d’autres ont suivi, comme le Yémen par exemple.

Il s’agit là d’une des plus grandes crises internes qu’ait connu le Conseil de Coopération du Golfe depuis sa création en 1981... Saura-t-il s’adapter ? Et ce, sans débordements ?






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